C’est un rapport, qui fait le point et met le doigt sur la large contradiction que nous avons en matière d’éducation, concernant Internet.
L’Observatoire de la Parentalité et de l’Education Numérique (OPEN) et l’Union Nationale des Associations Familiales (UNAF), ont profité du “Safer Internet Day” pour faire connaître une étude inédite sur la “parentalité à l’épreuve du numérique”, en association avec Google.
Les conclusions de cette enquête sont loin d’être satisfaisantes sur plusieurs points. Elle insiste sur la difficulté et le sentiment de nombreuses personnes, de n’être plus vraiment en mesure de protéger les enfants face aux multiples dangers du numérique. D’ailleurs, les parents ne sont même pas sûrs d’être capable de se protéger eux-mêmes. L’étude pointe que 44 % d’entre eux, ne se sentent pas accompagnés dans cette tâche.
Le numérique perçu plus comme un risque, que comme une opportunité
De fait, pour 59 % d’entre eux, le numérique est perçu comme un “risque” contre 27 % comme une “opportunité”. Les dangers les plus perceptibles sont pour 90 % des parents interrogés, la dépendance aux écrans, et le cyber harcèlement.
Les solutions employées, sont d’abord d’ordre techniques. La majorité des parents qui agissent, commencent par paramétrer le smartphone des enfants. 24 % d’entre eux, ont utilisé des logiciels d’espionnage.
Les parents face à leurs contradictions
Ensuite, il y a comme pour d’autres aspects de l’éducation, l’instauration de règles, notamment pour l’usage des écrans. C’est là, que tout se complique, car les parents sont les premiers à ne pas en tenir compte. 35 % seulement d’entre eux adaptent leur comportement aux règles qu’ils mettent en place. Du coup, l’exemplarité qui est logiquement de mise, en prend un sérieux coup. Selon l’OPEN et l’UNAF, le temps passé sur les écrans par les parents est toujours supérieur à celui des enfants, sauf concernant la console de jeux et les tablettes. Cependant, les différences ne sont pas vraiment énormes.
Le but n’est pas de faire culpabiliser tout le monde, mais bien de normaliser et de tendre vers des objectifs simples, atteignables et faciles à maintenir dans le temps. Il ne s’agit pas de faire un régime drastique intenable, mais bien de l’instauration d’une réelle hygiène de vie numérique pour la famille. Pour cela, les deux associations ont rédigé un “Livre blanc” qui regroupe des conseils pour “partager, valoriser et s’intéresser” aux activités numériques des enfants. L’OPEN et l’UNAF, ont fait appel au géant Google. Celui-ci vient de débloquer une bourse d’un million de dollars sur trois ans, pour former 40 000 parents. Ces ateliers de formation se feront au sein de structures spécialisées disséminées dans tout le territoire. Peut-être un exemple à suivre…