Lorsque les parents nous partagent leurs inquiétudes concernant leurs enfants dans les espaces numériques, les contenus choquants, et notamment pornographiques, apparaissent souvent en première ligne. Cette crainte légitime se fonde sur une triste réalité : la plupart des enfants ont accès à la pornographie avant l’âge de 11 ans.
Ce sujet complexe, sur lequel l’OPEN s’investit depuis près de 5 ans, requiert une mobilisation de tous les adultes.
Préparer les jeunes enfants est essentiel : nous conseillons fortement à tous les parents que nous rencontrons d’aborder ce sujet dès que le plus jeune âge de leur enfant. Bien sûr, il ne s’agit pas de leur faire peur ou d’utiliser un vocabulaire inadapté et anxiogène, mais avec des mots simples, de déculpabiliser en amont l’enfant de ce qu’il pourrait voir.
Dans la plupart des cas, les jeunes enfants qui tombent par inadvertance sur ce type de contenus ont l’impression d’avoir fait une bêtise tout en réalisant que ce qu’ils ont vu les gênent, sans pour autant savoir expliquer pourquoi. Le réflexe habituel dans cette situation est le repli sur soi de peur de « se faire gronder ». C’est à ce moment précis, que les images peuvent devenir particulièrement traumatisantes. En terme de posture, tout l’enjeu est de faire comprendre à l’enfant qu’en cas de contact avec ces images, il ne doit pas se sentir coupable et en parler à un adulte tout en l’assurant qu’il se fera pas gronder. Il s’agit donc de se montrer disponible, rassurant et non culpabilisant en adaptant ses mots à la maturité de l’enfant.
Des conséquences importantes
Bien qu’en tant que parent, cette tâche ne soit ni simple ni agréable, elle semble incontournable. En effet, tous les experts sont unanimes : ces image peuvent être particulièrement délétères pour le cerveau d’un jeune enfant en construction et avoir des conséquences importantes sur son bien-être.
Pour aller plus loin sur ce sujet
Un podcast et un article produit par l’OPEN :
Cet article a été réalisé par l’OPEN pour le n°440 de « La voix des Parents » dans le cadre de notre partenariat avec la PEEP.