Yellow un mélange de Tinder et de Snapchat, une application destinée aux adolescents qui leur permet de faire des rencontres entre ados soi-disant.
Cette application made in France (Twelve App start up française est à l’origine du projet) propose à nos teenagers, de faire des rencontres selon les mêmes principes que l’application Tinder tant prisée par les « adultes ».
Yellow fait très peur aux Parents en Angleterre
Cette application fait couler beaucoup d’encre outre-manche et de nombreuses associations de protection de l’enfance ont mobilisé la presse britannique craignant que certains enfants ne soient victimes de prédateurs sexuels.
Yellow, comment ça marche ?
Afin de comprendre la réalité des choses, nous avons décidé de tester l’application afin de tenter d’en percevoir les risques réels.
Tout d’abord l’application se présente comme étant « un moyen génial de se faire des nouveaux amis ». Sic … Ça commence mal !
Comme si nos enfants et adolescents étaient tentés de se faire des amis sur Internet, honnêtement en tant que parents vous seriez les premiers prévenus.
En fait, lorsque vous téléchargez l’application sur votre téléphone (elle est gratuite), cette dernière vous demande immédiatement votre identifiant sur Snapchat.
Une fois cet identifiant paramétré, vous devez préciser votre âge (vous ne pouvez pas aller au delà de 18 ans), puis votre sexe, et ce que vous cherchez (fille ou garçon) et selon quelle tranche d’âge.
Bien sûr l’application vous demande l’accès à vos photos et surtout à la géolocalisation.
Elle ne pourra d’ailleurs pas fonctionner sans l’acceptation de ces paramètres.
Une fois l’application lancée, il s’agit après de « swiper » les profils qui vous sont proposés automatiquement. Swiper en langage tinderien signifiant que vous faites défiler les profils qui vous sont proposés si vous basculez la photo vers la gauche cela signifie que vous la rejetez si vous la faite défiler vers la droite c’est un like.
A partir du moment où vous likez un profil, la personne en question reçoit une notification et si elle l’accepte vous recevrez alors un « match » signifiant que vous pouvez débuter une discussion privée avec elle par l’entremise de Snapchat ou directement sur Yellow.
Alors que penser réellement de cette application et de sa potentielle dangerosité ?
Tout d’abord il est important de noter que l’application n’est pour l’instant disponible qu’en Anglais ce qui risque de rebuter certains ados français.
Les craintes évoquées outre-manche même si elles sont légitimes, nous semblent pour le moment exagérées. Yellow n’est pas la première application qui propose aux ados de pouvoir faire des rencontres en ligne et certainement pas la dernière. Les griefs qui lui sont faits quant à d’éventuelles mises en relation avec des prédateurs existent depuis bien longtemps. MSN et Facebook ont largement été critiqués sur cet aspect ainsi que d’autres réseaux sociaux depuis 2004.
Par ailleurs, les développeurs semblent particulièrement attentifs aux risques encourus par leurs utilisateurs, ils ont d’ailleurs déjà fait évoluer leur application en ce sens, en proposant de pouvoir signaler d’éventuels risques rencontrés par les adolescents. Ils promettent, en outre, de nouvelles améliorations en ce sens prochainement.
Finalement, pour le moment nous sommes tentés de dire « beaucoup de bruit pour pas grand chose ». L’application si elle revendique à ce jour 5 millions d’utilisateurs dans le monde n’a rien inventé et ne présente pas plus de risques potentiels que Snapchat ou Periscope.
Nous ne manquerons pas de suivre les évolutions proposées et les éventuels signalements qui nous sont rapportés en cas de problèmes utilisateurs.
Rencontrera-t-elle le même succès que ses petites sœurs en France ? L’avenir nous le dira et nous vous en tiendrons informés.