En vacances, quel usage faites-vous des écrans ? C’est chacun sur sa tablette ou vous tentez la détox numérique en famille ?
Écran-addict ou écran-phobe ? Faites notre test pour savoir quel parent vous êtes !
Aujourd’hui, c’est le départ ! J’ai tout préparé pour un trajet serein :
A. Joachim a sa console, Jessica a la tablette, on ne les entendra pas de tout le trajet. Comme s’ils n’étaient même pas là, en fait. Je n’ai aucune idée de ce qu’ils regardent, mais ils ont Netflix, YouTube Kids et tout un tas de jeux sur la Switch, au moins on aura la paix.
B. J’ai interdit la console, mais j’ai dû céder sur la tablette. Ils pourront regarder une, pardon, des séries. Problème : il y a une seule tablette et deux enfants aux goûts très différents. Et pas d’écouteurs, ils les perdent tout le temps. Ça va très probablement finir en disputes… Ou alors on va devoir se farcir les dialogues de Peppa Pig avec le volume à fond pendant tout le trajet. Ça va être looong…
C. Hier avec les enfants, on a regardé l’itinéraire sur la tablette et on a cherché les attractions et monuments à proximité. Ils savent qu’on va passer à côté du château de Nompompeux, on va traverser la région des Montagnes Claires et on passera pas loin de la source de la rivière Lossamouille. On a prévu de s’arrêter dans le village médiéval de Donjonnoir à midi, Joachim a hâte de voir les arcades de la halle. On est en ville toute l’année, au moins ils pourront regarder des paysages un peu différents.
D. J’ai révisé le Top 50 des jeux qui permettent de tromper l’ennui : « Compter les voitures rouges », « Ni oui ni non », « Monsieur et Madame ont un fils », les devinettes… On passe toujours un super moment et on rigole bien. Même si Jessica, 11 ans, commence à en avoir marre de ces « trucs de bébé », elle finit toujours par se prendre au jeu !
Les trajets en voiture, pour moi, c’est l’occasion de…
A. Savourer le silence. Je conduis, ça demande de la concentration, je veux que les enfants se tiennent tranquilles. Au boulot l’ambiance est super stressante et j’ai besoin de décompresser. Le premier jour des vacances je suis sur les dents, j’explose au moindre truc, il vaut mieux ne pas me parler. Au moins quand ils jouent sur leur console ou qu’ils regardent une série, j’ai la paix.
B. Jouer à Candy Crush pendant que mon/ma partenaire conduit. J’aimerais bien pouvoir aller sur Facebook ou Instagram, mais Internet est super lent quand on roule et ça rame ! Je profite de chaque halte quand j’ai du réseau pour charger les derniers posts, que je lis dès qu’on reprend la route. Quand j’y pense, on dirait vraiment un addict qui vit pour la dose suivante !
C. Laisser mes enfants me raconter tout ce qu’ils savent. Alors oui, Joachim est dans sa phase « chevaliers » et je suis devenu BIEN MALGRÉ MOI incollable sur les heaumes, les hauberts et les joutes. Mais ça me fascine la quantité d’informations qu’il peut engranger ! Et ça m’amuse de l’écouter parler avec autant d’enthousiasme. C’est bien mon fiston !
D. Avoir de grandes conversations sur tout un tas de choses, à bâtons rompus, se taquiner sur nos choix musicaux (« NOOOOON !! Pas Gilbert Montagné !! » « Allez juste une ! Après je te laisse écouter Maître Gims… »), chanter en choeur (DANS UN AVION SUR LE PONT D’UN BATOOOOOO)… On a des journées de folie le reste de l’année, on se croise à peine, les vacances c’est un moment pour se retrouver.
Je sens que, sur la banquette arrière, la tension commence à monter – le frère et la sœur se chicanent, je prédis la dispute dans 3… 2… 1…
A. Je demande d’un ton sec ce qui se passe, mais je n’écoute pas la réponse – je suis en train de doubler un camion. De toute façon ce sera encore “Mais c’est pas moi ! C’est lui/elle qui a commencé !” Je crie. « Eh ! Oh ! ça suffit ! Chacun sa portière ! »
B. Ils ne se disputent pas, chacun joue sur sa propre console. Quel calme ! D’ailleurs ça fait un moment qu’on ne les a pas entendus. « Les enfants ? Les enfants tout va bien ? CHERIE, ON A OUBLIÉ LES ENFANTS SUR L’AIRE D’AUTOROUTE ! »
C. Tout le monde est fatigué, en fait – ça fait une heure et demie qu’on roule sous un soleil de plomb. Ce serait pas mal de faire une pause, tout bien considéré. Prochaine aire à 5 km, avec aire de pique-nique et aire de jeux : de quoi se dégourdir les jambes !
D. Je fais diversion en mettant Gilbert Montagné à fond dans le poste. La réaction est immédiate: « Papaaaaaa !! Noooon ! Elle est trop nulle ta musique !! » Je les trolle un peu en chantant à tue-tête. Mon karaoké les fait rire, c’est toujours ça.
Ah ça y est, on est arrivé à la phase « Quand est-ce qu’on arriiiiive… C’est encore loiiiin ? J’en ai maaaarre… »
A. J’ai les nerfs en pelote. Ce qui devait arriver arriva : j’explose. « Depuis ce matin vous êtes intenables ! Vous êtes pourris-gâtés, vous avez tout, la console, la tablette, qu’est-ce qu’il vous faut de plus ?! » Toute petite voix de Jessica : « On n’a fait que regarder des séries toute la journée. J’ai mal au cœur, à force. Et de toute façon quand t’es là, tu fais que crier. » Aïe. Touché… Je m’en veux d’avoir craqué. Heureusement j’ai deux semaines devant moi pour souffler, et pour passer du temps avec eux.
B. J’essaie de les amadouer en insistant qu’on est bientôt arrivés, même si j’espérais qu’ils continueraient à regarder des séries pépère. Joachim dit « Si on chantait une chanson ? » On règle la fréquence sur Nostalgie. On n’est pas vraiment prêts pour The Voice mais c’est sympa de réviser des vieux tubes ! Quel dommage qu’on soit bientôt arrivés, j’aurais bien continué à chanter – pourquoi j’y ai pas pensé plus tôt ?
C. J’essaie de leur faire un quiz sur ce qu’on a appris pendant la journée. Flop total, même mes questions sur les chevaliers de Donjonnoir font chou blanc. Je les encourage à être patients, on y est bientôt, on n’a jamais été aussi près des vacances… Je pourrais tenter le problème de maths : « Les enfants, on roule à 130 km/h et il nous reste 100 km à parcourir… On arrive dans combien de temps ? » Mais Jessica a senti venir le coup et elle me fait les gros yeux, je préfère ne pas insister !
D. Il ne reste plus que 45 minutes de trajet, on y est bientôt… Mais je comprends que pour eux ça semble long. Et là, plus rien n’y fait… Ils n’ont plus envie de jouer aux devinettes, ni aux « Monsieur et Madame ». J’ai résisté autant que j’ai pu, mais c’est le moment de leur laisser regarder un dessin animé. Les écrans passifs c’est pas idéal, mais c’est juste pour 45 minutes…
Alors, quel parent êtes-vous ? Les résultats :
Majorité de A : vous êtes parent-frogné, parent-goissé
Votre devise : J’en peux plus, j’ai besoin d’une pause
Vos journées sont stressantes, et vous utilisez les écrans pour avoir un peu de répit. Au moins quand les enfants sont sur leur tablette ou leur console, vous avez une minute à vous… Vous savez que ce n’est pas vraiment bon pour eux, mais vous n’avez juste pas l’énergie de les gérer en continu. Et en même temps vous culpabilisez – ça ne vous réjouit pas de les voir hypnotisés par un dessin animé débile.
Majorité de B : vous êtes parent-fantillages, parent-tredeuxportes
Votre devise : Fais ce que je dis, pas ce que je fais
Vous adorez votre smartphone, vos enfants sont suréquipés en écrans parce que vous craquez sur les nouveautés… Et en même temps vous connaissez les messages de santé publique : limiter le temps d’écran, pas de réseaux sociaux avant 13 ans… Vous êtes coincés entre votre désir de bien éduquer vos enfants et vos propres habitudes, pas toujours exemplaires.
Majorité de C : vous êtes parent-cyclopédique
Votre devise : On se couchera moins bêtes !
Vous avez à cœur d’accompagner vos enfants pour qu’ils soient aussi performants qu’épanouis. Tout est l’occasion d’apprendre. Et vous avez raison, il est démontré que cette « pédagogisation du quotidien » est un facteur décisif de réussite. Attention cependant à ne pas oublier de faire, et de leur laisser faire, des choses juste pour le plaisir, sans forcément viser une plus-value pédagogique. Ce qui peut vous paraître “débile” peut en fait être une étape essentielle de leur développement, notamment à l’adolescence.
Majorité de D : vous êtes parent-courageant, parent-thousiaste
Votre devise : Il en faut peu pour être heureux, vraiment très peu pour être heureux
Vous adorez passer du temps avec vos enfants, et ils vous le rendent bien. Vous êtes plutôt du genre à laisser les choses suivre leur cours, vous êtes à l’écoute et vous savez faire preuve de souplesse. Les écrans ont une place dans votre vie de famille comme divertissement, mais au final vous n’avez pas tant de temps que ça à leur consacrer : il y a tellement de choses sympas à faire en famille !