NGL, acronyme de « Not Gonna Lie » en anglais, est une nouvelle application de messagerie anonyme qui fait fureur auprès des jeunes. Le principe est simple : une fois l’application téléchargée, elle vous fournit un lien que vous pouvez ensuite repartager sur vos réseaux sociaux, comme Instagram ou Snapchat. Vos abonnés seront ensuite renvoyés vers votre profil NGL et pourront commencer à interagir avec vous anonymement.
En préservant l’anonymat, cette application offre aux jeunes une expérience attrayante : pouvoir se poser des questions, se raconter des histoires, donner son avis, ou faire des révélations, qui n’auraient jamais pu être faites à visage découvert. Cela va générer une sorte d’effet incitatif : Quelqu’un va-t-il m’avouer ses sentiments ? Vais-je apprendre des informations croustillantes ? Ou ai-je des admirateurs secrets ?
Si les jeunes sont particulièrement friands de NGL, c’est aussi parce que l’application introduit une forme de « jeu ». Sous couvert d’anonymat, elle offre aux adolescents un espace d’expérimentation, de découverte de soi et d’expression plus authentique.
C’est notamment ce que l’application plébiscite elle-même « Les jeunes n’ont pas d’espace pour partager leurs sentiments
sans subir le jugement de leurs amis ou les pressions de la société. NGL offre cet espace sûr aux adolescents ».
Mais peut-on vraiment parler d’espace sûr ?
Les écueils de ce type d’application semblent évidents : en libérant la parole, l’anonymat crée une désinhibition qui peut amplifier les phénomènes de violence, intimidation, malveillance, moquerie, etc., comportements que l’application a du mal à repérer et modérer. Pour autant, bien que ce type d’application a tendance à faire peur aux adultes, interdire son utilisation ne semble pas être la meilleure solution (l’adolescent risque de continuer en cachette).
- Le plus important, c’est de rester à l’écoute de votre ado, de s’intéresser à ses activités sur les réseaux sociaux, et d’ouvrir des espaces de dialogues afin qu’il puisse se sentir libre de venir vous parler s’il fait face à des difficultés.
- De plus, c’est aussi l’occasion parfaite de continuer à lui apprendre que, peu importe la situation, il y a des règles de bien vivre ensemble à respecter et que tout ne peut pas se dire.
Vous l’aurez donc compris, comme pour n’importe quel outil, mieux vaut accompagner et éduquer que censurer !