Depuis deux ans les magistrats français voient arriver de nombreuses plaintes émanant de particuliers (souvent des femmes) qui ont été victimes d’une nouvelle forme de harcèlement en ligne appelée le « revenge porn ».
« La revanche porno » kesako exactement ?
Il s’agit en fait d’une pratique qui a traversé l’Atlantique et qui consiste à publier des photos ou des vidéos intimes (au mieux dénudées, dans le pire des cas dans le feu de l’action) sur Internet, de son ex-compagne (sans son consentement bien sûr), dans le but le plus souvent, de se venger d’une rupture.
Certains sites se sont spécialisés dans cette pratique et recensent ainsi des dizaines de milliers de contenus « érotico-pornographiques » dont l’objectif ultime est l’expression d’une vengeance.
Mais cette vengeance extrême, peut prendre d’autres formes comme l’envoi de ce types de documents sur les réseaux sociaux ou parfois même sur des sites pornographiques amateurs.
De nombreuses femmes et jeunes filles voient ainsi leur intimité dévoilée au grand public, leur réputation bafouée. Ces pratiques s’accompagnant le plus souvent d’insultes et autres chantages sexistes.
La loi pour une république numérique a été promulguée au Journal Officiel le 08/10/16 dernier
Elle apporte notamment une prise en considération et une qualification effective de ces pratiques qui deviennent lourdement punies par la loi.
Cela s’est traduit par un renforcement de l’article 226-1 du code pénal qui concernait « l’atteinte et le droit à la vie privée » à travers la création d’un article 226-2-1 qui précise que la diffusion de contenus ou propos à caractère sexuel sans le consentement d’une personne prises dans un lieu public ou privé.
Nous avons souhaité demander à l’un de nos experts avocat si selon lui, cette nouvelle loi allait concrètement pouvoir apporter des réponses aux situations parfois violentes subies par certaines femmes ou jeunes filles dans le cadre de cette pratique.